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Mars 2018. A trois jours du printemps la neige tombe sur la ville. Au détour d'un rendez-vous je m'arrête dans le parc, un hasard presque. L'urgence d'ar-rêter le temps avant que les passants n'abîment le suspens. Puis l'envie de tourner les images au fantastique...
Je crois que le paradis est sur Terre. Je le crois et je veux le croire. Je crois qu'il est plus aisé d'inventer un enfer, un eden invisible, alors que le feu et l'eau ne sont rien d'autre que des terriens. Je le crois aussi, probablement, à cause d'une série d'instants dont la magie ne peut pas s'appeler autrement...
March 2018. Three days from Spring and snow is falling on the city. I'm freezing but the park seems empty and in a few minutes lunch time will probably erase what I see. Since I was born I'm going there and again it's a new land I'm walking on. Then comes the temptation to turn it into a fantasy...
Do I believe in heaven ? If I do then I believe it's on earth. Just like hell is. If heaven exists then let's talk about heavens.
Moments of magic.
On the road.
Around the world.
Je ne vois rien de plus précieux que le silence. Je réfléchis, ne vois pas. A cause de la manière dont je sens l'espace peut-être, le temps. J'ai volé le titre de la chanson pour tenter de parler du deuil. De la prison du corps. Des chaînes qu'on s'offre. Une manière de se demander si la liberté existe, et comment elle peut exister.
C'est le mot d'abord. Celui qui joue et qui est une action. Celui des enfants et celui du théâtre, des acteurs. Celui de la vie et de la culture. Celui du mouvement : le corps. C'est l'improviste. Un jour entrer dans mon bain habillée et oser. Jouer. Créer. Le refaire avec d'autres. Photographier.
Entendre les paroles d'une chan-son. Les voir écrites sur un corps, comme des cicatrices, rendre
visible la mémoire. Contacter l'auteure des titres. Puis une calligraphe. Coller le vers en guise de titre : "là où les gens ont aimé et sont partis". Le corps. La chair. L'incarnation. Les mots.
I started this work in 2012.
After someone died,
and after I left someone else.
Do you believe some people can be dead alive ? What kind of pain is freedom ? Something
we choose, something we're condemned to ? I tried to photograph the veil. Through lines on a body where flesh hurts and you only see the skin...
The word first. Playing like a child, playing like a play, theater, playing like an actor does. The impulse. Natural. The need I had to go fully dressed in a bathtub, and the way I took photos without thinking of it. The decision then, to do it again with models. First personal series probably.
I heard a song and instantly saw the lyrics on a body. A way to talk about invisible scars and a way to show memory. A mess also. I e-mailed the singer-songwriter. Then asked a calligraph. First personal team series I guess. Paris, 2014.
C'est le titre d'une chanson encore, Call from Paris. Le groupe s'appelle Starred; l'EP, Prison to Prison. C'est un autre versant du silence, le bruit dans la ville abrutie, les cris étouffés d'une civilisation qui veut expédier la mort et ne plus fêter la vie. Survivre.
Call from Paris is the other side of the Sound of Silence, it's been the same series sometimes, before. Another song also, a band called Starred, an EP called Prison to Prison. Freedom and life and death again, and the city is noisy and I wonder : is it possible to survive at home really Paris ?