PERSONAL PHOTOGRAPHY WORKS
MAINLY MADE OF FLESH AND WOR(L)DS
INSIDE OUT WOULD SUM IT UP
NARNIA PARIS
Mars 2018. A trois jours du printemps la neige tombe sur Paris. Au retour d'un rendez-vous derrière les grilles le parc m'appelle, désert. L'urgence d'arrêter le temps. Immédiatement avant que l'heure du déjeuner ne vienne encombrer les vues avec cet enfer que sont les autres.
L'espace a été ma cour de récréation, les balançoires en bas de mon enfance, le quotidien gâté en bleu marine. Envie de le transformer. Et de le montrer tel qu'il est : fantôme réel et fantastique...

NARNIA PARIS
March 2018.
Three days from Spring and snow is falling on the city. I'm freezing but the park seems empty and, in a few minutes lunch time will probably erase what I see through that hell called others.
Know this place since forever and again it's a new land I'm walking on.
Then comes the temptation of drawing my own garden, the one of my childhood and the one of today : both are a discovery, both might be a fantasy...
HEAVENS VEUT DIRE PARADIS
Instants de magie.
Dans la vitesse de la ville des anges au milieu de la mer d'une île sacrée derrière une fenêtre encore fermée.
Sur la route
Sur Terre.
Rien ne relie ces images entre elles,
que le sentiment pas dicible d'appartenir
à l'espace et au temps, des fulgurances qui ne sont rien d'autre que le Big Bang
à l'intérieur de moi.

HEAVENS
Moments of magic.
Made of street spirits.
And natural minds.
On the road.
On Earth.
MUSIC IN THE SOUND OF SILENCE
Je ne vois rien de plus précieux que le silence. Réfléchir, ne pas voir. A cause d'un rapport à l'espace, au temps. Je crois. Tenter de livrer un travail sur le deuil. La nécessité du silence et sa douleur. La prison du corps. Les chaînes qu'on s'offre. Ont-elles un lien avec celles avec lesquelles on naît et meurt ? Une manière de se demander si la liberté existe, et comment elle peut exister. Se dire que si l'on peut entendre le son du silence, alors on doit pouvoir faire exister la liberté...

THE SOUND OF SILENCE
I started this work in 2012, haunted by a mix of John Cage and Garfunkel. After some died, and others died alive. Do you believe in that possibility, of people being able to live a dead life ? What's more painful, the natural process of some dying or the madness of others choosing somehow to die alive ? What kind of pain is freedom ? Something we choose, a condemnation ? I tried to photograph the veil. Through lines on a body where flesh hurts and you only see the skin... Through Ladyscapes.
PLAY OU JOUER
C'est le mot d'abord. Celui qui joue et qui est une action. Celui des enfants et celui du théâtre, des acteurs. Celui de la vie et de la culture. Celui du mouvement : le corps. Mais il est l'espace aussi, un jeu est le lieu du mouvement, de l'amour et du hasard parfois. C'est l'improviste. Un jour entrer dans mon bain habillée et oser. Jouer. Créer. Le refaire avec d'autres. Photographier. Y penser et ne trouver dans le jeu qu'un impératif catégorique, l'anglais a ceci d'étrange d'être un ordre à l'infinitif. Joue-r. Y trouver une vérité intime et professionnelle. Une discipline à ne pas oublier, une ligne davantage qu'un projet. La fiction en somme. L'imagination. L'instinct enfantin. L'élan.

PLAY
The word first. Playing like a child, the verb, playing like a show, a play does on stage, playing like someone, an actor does. Playing to play, for the impulse. The need I had to go fully dressed one day in a bathtub, and the way I took photos without thinking of it. The decision then, to do it again with models. Play is a story.
First personal series probably. It's a simple celebration of authenticity, a way to ask you to play and a note for myself : to remind me there's no good life, no good work, without this very freedom. A natural truth. The one of fiction, the gesture of imagination. Playing holds in itself the vision turned into reality. Magic. In our hands.
WHERE PEOPE LOVED AND LEFT
Entendre une chanson. Voir instantanément les paroles écrites sur un corps, ceux du monde entier étant lourds de cicatrices invisibles. Rendre visible la mémoire, les histoires, les fragments de toutes les histoires, de nous. Contacter l'auteure des titres. Et une calligraphe. Coller le vers en guise de titre : là où les gens ont aimé et sont partis. Le corps. Ne ment jamais. La chair la vérité. L'incarnation. Les mots. Et l'impossible derrière les phrases. Je crois.

WHERE PEOPLE LOVED AND LEFT
I heard a song by accident in the era of screens talking singing saying from home. Heard the sound and instantly saw the lyrics on a body.
A way to talk about the invisible and a way to show memory. A mess also.
I e-mailed the singer - songwriter, Alone & Me. Then asked a calligraph, Maï-Mysia. Yes feels good to hear.
First personal team series I guess.
Paris, 2014.
CALL FROM PARIS
Call from Paris est un titre de Starred,
tiré de l'EP Prison to Prison. C'est un autre versant du silence, le bruit dans la ville, les cris étouffés d'une civilisation qui veut expédier la mort et non seulement ne plus fêter la vie mais ne même plus la vivre. Survivre. Y condamner tous les autres. Je mens je crois quand vous me demandez ce que j'ai fait et que je me force à répondre. Call from Paris est l'ambiguité de la beauté manifeste et de la tristesse intérieure. Un portrait de la mélancolie dans la ville qu'un autre siècle a appelé la lumière.Ce qui rend visible. Le noir, le blanc...

CALL FROM PARIS
Call from Paris is the other side, of the Sound of Silence. It's been the same series sometimes. Another song also, a band called Starred, an EP called Prison to Prison. Freedom and life and death again, and the city is noisy and I wonder : is it possible to survive at home really Paris ? A portraiture of melancholia drawn in a dialogue between inner streets and moves in the city. The one another century named of Lights. Views, objects, fiction, time.