Durant plusieurs années, j'ai présenté cette série en y incluant des images de Paris, des lignes d'architecture et des rues, pour former un dialogue en monochrome entre des avenues intimes et la peau dont une partie est toujours visible en public.
La présentation mettait en exergue les paradoxes qui unissent le corps à l'espace extérieur, rendant également plus visible le corps lui-même comme chemin, la ville ou la nature s'imposant aussi comme espaces intérieurs.
Si je présente toujours ces photos en conversations avec d'autres lors de mes expositions, j'ai décidé de réduire ici cette série au squelette autour duquel elle a toujours été construite : des paysages féminins seuls.
Parce que, même si je reste très attachée à ma première vision, j'ai réalisé qu'elle était aussi une manière de cacher ce que je voulais dévoiler.
The Sound of Silence est une chanson célèbre de Simon & Garfunkel. C'est aussi simplement une chose qui existe. Je crois que c'est grâce à elle que l'on peut entendre le reste.
The Sound of Silence peut être lu comme un témoin un brin angoissant, quelque chose qui rappelle l'absence et alors peut-être la tristesse. Pourtant ce n'est pas ma lecture de ce son. Car le son du silence est avant tout la paix. C'est aussi un lieu. Dehors, et entendu de l'intérieur. Pour moi, il est au coeur de la liberté.
Hablamos del amor y todo el tiempo del amor y ponemos palabras sobre cosas que no podemos decir.