J'ai grandi à moitié là-bas, où mes parents ont toujours eu une maison de vacances. J'ai appris à nager à Pampelonne, inventé des jardins sur la plage du Club 55, bu le premier verre de ma vie au Byblos, et plus tard dansé aux Caves du Roy parfois.
Je n'aimais pas Saint-Tropez, sans doute un peu comme Justine Lévy trouve déprimant d'avoir des parents cool, je trouvais l'ambiance épouvantable, les gens fous, les été longs.

J'ai rencontré le village différemment depuis que ma mère s'y est installée définitivement en 2019. J'ai retrouvé le plaisir de la mer turquoise et transparente, je me suis mise à aller marcher dans l'eau matin et soir, je vis là-bas comme à la campagne à la mer, à revers des noctambules et, après avoir voyagé ailleurs longtemps, je reconnais aux plages tropéziennes un charme que je n'ai retrouvé nulle part ailleurs.

Je ne prends jamais de photos là-bas, et avant que ma mère ne déménage, je me suis dit qu'il fallait que je le fasse. Sans doute parce que j'ai l'impression que je ne reviendrai jamais.